LES TECHNIQUES MISES EN OEUVRE

L'atelier Vitrail du Léman pratique les 4 techniques suivantes :

- le vitrail ancestral et traditionnel au plomb, c'est le vitrail ancien qui nous vient du Moyen-Age, toujours en cours, peint ou non

- le vitrail sertir au ruban de cuivre dit Tiffany (celui des lampes Tiffany dont vous avez surement entendu parlé)

- le vitrail à la dalle de verre et béton (localement c'est le vitrail de l'église du centre de la Roche sur Foron en Haute-Savoie par exemple

- la peinture sur verre, dite grisaille qui doit cuire pour être vitrifiée sur la peau du verre

- le fusing ou la recuisson du verre et le thermoformage.

Le vitrail ancestral et traditionnel au plomb

Avec sous sans peinture, dite "grisaille" & quelque soit le style (à personnage(s), floral, géométrique, religieux ou profane, contemporain, abstrait...), les vitraux selon la méthode traditionnelle au plomb révèlent toujours une grande élégance qui sied à tous les types d'architecture & de décor.

Les pièces de verre sont assemblées à l'aide de profilés de plomb (plomb et étain pour être plus juste). Un profilé se présente comme un H majuscule couché.  Les ailes - de chaque côté du H - formant une gorge accueillent les pièces de verre.
Une soudure à chaque intersection finalise le sertissage et autorise la mise en lumière de l'ouvrage. La dernière étape consiste à envoyer un mastic maison sous les ailes des plombs pour assurer l’étanchéité à l’eau et à l’air de l’ouvrage (en général, ce n’est pas l’étape préférée des stagiaires en formation !) 

Le vitrail Tiffany

Chaque pièce du vitrail est sertie sur sa tranche à l’aide d’un ruban de cuivre légèrement rabattu sur les deux faces de la pièce.

Les pièces sont ensuite soudées entre elles à l'étain pour former un réseau de soudures qui peuvent être travaillées en fonction du rendu souhaité, puis patinées.

Les vitraux Tiffany, peints ou non, équipent aussi bien portes, fenêtres...et participent au décor les plus raffinés.
La méthode de sertissage Tiffany est également utilisée dans le cadre de la restauration des vitraux.

Cette technique moderne permet le travail de pièces de petites tailles, ce qui autorise la mise en volume du travail du verre, comme par exemple les lampes Tiffany.

La peinture sur verre

Marie-D. Bayle, peintre-verrier utilise différentes techniques de peinture sur verre dite grisaille, le jaune d’argent, les émaux, pour apporter traits, volumes, couleurs qui révèlent les détails des vitraux et leurs messages.

Dans le cadre de créations ou de restaurations les techniques sont adaptées aux styles et aux rendus souhaités 

Les grisailles (peintures) et les émaux (pour les apports de couleurs transparentes) sont cuits au four pour être vitrifiés sur la peau du verre.

D’un point de vue technique, le travail de peinture est réalisé à l’horizontale, sur une table rétro-éclairée de préférence dans une légère pénombre. 
Suite aux diverses applications de traits, d'éventuels ombrages - rehauts - apports d’émaux..., les pièces de verres ouvragées sont posées délicatement sur la sole du four pour cuisson afin que le décor soit vitrifié sur la peau du verre (avant la mise en plomb ou le sertissage Tiffany).

Le vitrail à la dalle de verre

Cette technique est basée sur l'utilisation de verre, sous forme de dalles d'environ 3 cm d'épaisseur, verre teinté dans la masse. 
Les pièces de verre de ces vitraux une fois aux bonnes dimensions sont ensuite sculptées dans leur épaisseur, à l'aide d'une marteline et d'un tranchet (sorte de marteau et d'enclume) ; ces éclats accrochent la lumière  et offrent aux spectateurs différentes valeurs des couleurs utilisées sur une même pièce.
Les pièces de dalle de verre sont ensuite serties dans un réseau de béton (ou de plâtre ou de résine).

Le vitrail à la dalle de verre est particulièrement chatoyant, vibrant, en fonction de l'intensité de la lumière, de l'heure, de la saison.
Il peut être posé en façade car il est armaturé.

Une technique moderne ... que pour ma part je pense largement inspirée de la genèse du vitrail. En effet, les traces de l’histoire nous ont montré que certaines des clôtures découvertes par exemple à Pompéi étaient réalisées sur la base d’une structure d’albâtre ou de bois comprenant diverses réservations (du genre claustra) dans lesquelles étaient insérées des pièces de verre épaisses et colorées.

Fusing & thermoformage

La re-cuisson du verre permet également de faire du vitrail, de la déco, des pièces des Arts de la table...

Ci-contre une pièce dans son support visible à l'atelier. Les couleurs sont chatoyantes, le rendu très brillant..

Constitué de pièces de verre spécialement émaillé pour cette technique, ce vitrail ne présente aucun sertissage ni de plomb ni de cuivre. 

Les pièces de verre constitutives sont supersposées, juxtaposées... ou les deux sur une base neutre et déposées délicatement sur la sole du four ; c'est ensuite la chaleur du four qui pratique les thermocollages nécessaires à la formation d'une pièce homogène et unique. 

Idem pour le thermoformage : les pièces de verre sont alors déposées sur un moule - à la forme voulue - dans le four ; en atteignant le point de fusion du verre, la gravité fait le reste : le verre vient se coucher sur le moule, en prend et conserve sa forme jusqu'à refroidissement complet, très très lent !

Les arts du feu sont imprégnés de magie... il n'est pas rare d'être surpris à l'ouverture du four !

GALERIE de PEINTURE sur VERRE

Peinture sur verre en images

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